Eh ben... on n'est pas rendu...

Publié le par Leitha

Bon, ce sont les soldes, personne n'y a échappé, pas vrai ? BBk a acheté ses talons aiguille préférés, Athie sa foudre, Monseigneur cette ravissante soutane repérée chez Tati la semaine dernière... Bon, il y a bien mamie Pahdoc qui trcote avec amour ses pulls et n'a donc nul besoin de céder à la folie ambiante. D'ailleurs, c'est à elle que PiTRe a laissé sa bonne conduite et Prof son melon.

Et moi, me demanderez-vous, qu'ai-je fait en cette radieuse journée enneigée ? Eh bien... j'ai joué à mon jeu favori : compter les vilaines hallucinations visuelles qui me surprennent au coin d'une rue ou d'un rayon de grand magasin. Parce que oui, il faut vous dire que je me suis jetée tête baissée dans un exploit improbable : sortir de chez moi, dans la rue... pire, dans un centre commercial ! Oui oui, sous la neige (grrr) et dans la foule (grrrrrrrr). J'avais envie et besoin de cesser de pleurer sur mon sort et d'agir. Peur de tout ? Oui mais non, j'ai des partiels dans moins de deux semaines et je tiens à ne pas jeter mon année aux orties après avoir brillament remportée la première.

Mini parenthèse :

Dans la vie, il faut toujours choisir. Que ce soit "carottes ou brocolis" ou bien "vivre ou ourir", il n'a que soi pour décider de chaque étape. On a d'ailleurs en la matière tous les droits, tous, sauf un : celui de ne pas assumer. C'est un ami cher qui m'a appris cela et je crois que c'est bien la plus importante leçon qui soit... Je peux pleurer, je peux rire, je peux écrire ou parler, ou encore me taire : charge à moi d'accepter les conséquences de chacune de ces options.

Fin de ma petite leçon de morale de comptoir.

 

Je suis donc sortie de ma tanière avec la ferme résolution de ne pas rentrer sans avoir effectué l'achat d'un pull qui me serait d'un précieux secours étant donné l'état actuel de ma garde-robe. Je hais les boutiques de vêtements, mais sans dragons ni chimères à affronter, le jeu ne serait pas amusant. Mon charmant compagnon (nommons-le Chéri pour le besoin de la cause... même si j'ai un doute quant à la décence de l'attribution de ce pseudonyme ) approuva avec vigueur cette soudaine décsion d'un "oui, serait temps de te rendre... vaguement présentable" du meilleur effet. Il me proposa mpême, oh bonheur, de me suivre avec vaillance. Voilà qui m'aurait fait reculer tout de go si je n'étais pas têtue comme deux mules : un ronchon comme compère, c'est drôle dans un livre, en vrai... c'est plus discutable.

 

Nous voilà donc arrivés dans la galerie d'un grand centre commercial, moi déjà au bord de l'évanouissement, lui, ravi de se retrouver au milieu de ses joujoux préférés : luxe et vêtements. Dans la foule compacte, je comptais déjà deux avatars de Siggy, un de Rom, trois de Marc, et ne parlons pas des autres, ça n'en vaut pas la peine. Je suivais mécaniquement mon cher et tendre, qui, loin de s'apercevoir de mon état oscillant entre "tombage dans les pommes" et "envie de fuir en hurlant au secours", me taquina d'un adorable "pfff tu ne ressembles à rien !". Merci, je note, ça fait plaisir !

 

Après une intense concentration sur l'objet de mes recherches, je trouvai mon bonheur et m'empressai de passer en caisse en fermant mes oreilles aux railleries de Chéri, qui était très en forme. De plus, comme un enfant, toutes les trente secondes, il grognait "j'ai envie de faire pipiii". Trente ans et quelques, hein ? Bonne pâte, je lui ai accordé à regret le droit de m'abandonner le temps d'assouvir ses besoins. Erreur fatale : Seule, perdue, les fantômes entr'aperçus ça et là ont envahi mon esprit.

Je me suis forcée, bêtement, à rester dans le réel : qu'un Siggy se balade ici, ce n'était pas si hautement improbable, mais Rom ou Marc, niet ! Bon, le résultat n'a pas été glorieux mais du moins ai-je évité la syncope. Mon quota dans ce domaine devait être épuisé pour Janvier.

Chéri est revenu, frais comme une rose, pour me sussurrer de gentilles choses, qui me firent rêvasser au bazooka non reçu à Nowel et qui me manquait tant ! Nous repartîmes dans notre chaleureux nid d'amour (chaleureux à entendre dans le genre "un peu plus et mon coeur sera bon à décongeler"), pour avoir une surprise de taille sitôt rentrés : mon cadeau de noël pour Chéri venait d'arriver, une petite merveille de technologie qui m'avait été demandée innocemment et pour laquelle j'avais cassé ma tirelire.

J'aime fair plaisir et n'attends en aucun cas qu'on me baise les pieds pour un présent fait avec amour. Je me fiche éperduement de me ruiner si cela peut provoquer un sourire d'une personne chère. Mais entendre pendant trois heures à quel point ledit cadeau est nul, àmon image, ça... m'agace ? Non, le terme est trop fort : ça me chatouille... Bon, non, j'avoue, en vrai, même si c'est égocentrique, ça me blesse !

Mais qu'à cela ne tienne : monsieur estime qu'il lui manque des accessoires ? Après la torture d'une galerie commerciale, optons pour la joie d'un grand magasin d'informatique ! Plus que mon ruineux achat, voilà mon plus beau cadeau, mon amour : un effort au-delà de mes limites, pour me sortir de la terreur quotidienne. Et celui-là, apprécie-le ou non, d'autres pourront en profiter, moi la première si je ne flêchis pas !

Et ca a recommencé : discernant dans un pauvre quidam qui n'avait sans doute rien demandé à personne la silhouette de Siggy, j'ai serré les dents et fixé mon regard sur de jolies petites imprimantes... Ah tiens, j'en connais un que je dois relancer pour m'envoyer des photos... et si j'impriimais celle de deux timbrées en bonnets ? Pensées inutiles face au nouveau raz-de marée de peur qui m'entraîne ? Pas si sûr... Faible comme après une lutte acharnée contre un titan, j'ai juste réussi en une journée... à me dépasser.

Ok, on n'est pas rendu, comme dirait l'ami sage dont je parlais plus haut avec un bel accent inidentifiable (roulages de r et syllabes trainantes, qui connait ?), et je me sens exactement dans le même état d'esprit vis-à-vis d'une sortie future que lors d'une permission après un mois d'hospitalisation : Ca tourne, ça tangue, ça fait peur, ça fait mal... mais si je reste dans ma bulle, protégée de l'extérieur, je risque juste de prendre racine.

Alors dans quelques heures je remets ça. Direction la fac. Et si par malheur je croise réellement Siggy, ou le diable, ou un poulet en caoutchouc... bah tant pis. Après tout...une rafale de mitraillette ou un coup de hache, ça arrive tous les jours par accident, non ?

J'ai pas raison, hein, d'être fière de moi ?

Publié dans grognements

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
M
<br /> Entre le chocolat et le pain perdu d'à côté et la massue ici, je trouve que je suis pas mauvais dans la tentation ce soir ;-p. Je vais finir par me faire débaucher par la concurrence. A tout de<br /> suite.<br /> <br /> <br />
Répondre
L
<br /> A savoir ce qui me sera le plus agréable...<br /> <br /> <br />
M
<br /> On n'est pas rendu, mais vous êtes sortie de votre terrier. C'est un premier pas, important le premier pas quand on réapprend à marcher... pour le reste, voulez-vous une vieille masse d'arme ? J'en<br /> ai justement une qui ne me sert plus. Pour les problèmes de fantômes ou de goujaterie, elle présente l'avantage en étant maniée avec doigté d'avoir des effets réversibles, et avec plus de contact<br /> humain que le taser.<br /> <br /> <br />
Répondre
L
<br /> ... ne me tentez pas !<br /> <br /> <br />
P
<br /> Moi en tout cas, tout ce que je note (je passe les messages subliminaux passés de site en site :)), c'est que j'avais raison : Têtue comme 2 mules, c'est même toi qui l'écrit ce coup-ci ! :)<br /> <br /> Ceci dit, je rejoins la pensée de BBk : tu as réussi à ne pas passer chéri au lance flamme ? Ca fait partie de tes bonnes résolutions 2010 ? :)<br /> <br /> <br />
Répondre
L
<br /> Mouaiiis... rtoi,; je devrais te bouder avec force et conviction, mon cher... De quels messages subliminaux parles-tu ? :)<br /> <br /> T'as pas de chance, hein, ce matin, le lance-flamme est allumé... quant aux résolutions 2010, ma seule et unique pour l'heure est de finir certaines choses.<br /> <br /> <br /> <br />
B
<br /> Et après toutes ces gentillesse qu'il t'a balancées, c'est toujours Chéri ? Parce que j'aurais plutôt envie de l'appeler "casse toi connard".<br /> <br /> <br />
Répondre
L
<br /> Mmmh... disons qu'à sa manière il a tenté l'amende honorable...<br /> <br /> <br /> <br />
P
<br /> je suis pas vieille moi!<br /> <br /> et qui est ce grand monsieur?<br /> <br /> <br />
Répondre
L
<br /> :p Mon vieil ami... chelin !<br /> <br /> (il va te fallor écouter 14 épisodes d'aventures MP3 pour saisir...) <br /> <br /> <br />