Et là, c'est le drame...
Parfois je me demande pourquoi les gendarmes n'ont pas mis Siggy en garde à vue dès que je l'ai accompagné la première fois chez eux... avant de me rappeler que ledit Siggy a une légère tendance à dire une vérité... hem... améliorée ? N'empêche, j'ai des aigreurs d'estomac. Ce jour-là, tout aurait pu finir si...
Si au lieu de mettre un certain carnet noir donné par Siggy juste avant qu'on se mette en route dans mon sac, je l'avais ouvert. Mais mon brave compagnon m'a demandé de le lire plus tard, au calme et j'ai accepté. Après tout, c'était censé me permettre de mieux le comprendre et j'avais une réelle envie d'aider ce petit homme triste. Ah, Ego démesuré, quand tu nous tiens !
Quand je l'ai ouvert, ce carnet, Siggy était hospitalisé. Ah, et accessoirement, il m'avait nommée tiers de confiance auprès de la clinique. Super promotion, dont je me serais volontiers passée. Mon zigue avait une compagne, des parents, un frère, des amis... moi, il me connaissait "vraiment" depuis peu de jours, Mais il avait décidé de remettre littéralement sa vie entre mes mains. Et si ses premières confidences me laissaient perplexe, la découverte d'une première partie du pire m'a littéralement scotchée.
(oui bon, elle va y venir, oui ou zut ?)
Vous êtez déjà montés dans une attraction à sensations, type montagnes russes ? Eh bah multipliez l'effet par dix et vous aurez une idée de ce que j'ai ressenti en découvrant un répertoire d'adresses msn de très jeunes mineures, avec des détails sur leur vie privée, leurs adresses postales, leurs numéros de téléphones et surtout des mentions à caractère sexuel.
J'ai fait deux découvertes simultanées, grâce à ce carnet noir : 1 Siggy portait désormais sur le front l'étiquette "pédophile", 2 Dans un match entre une tête d'étudiante et un mur, le mur gagne très souvent.